Je vibre d’émotion à l’idée que le projet « construction autonome d’une maison passive » tente tant de personnes de par le monde. J /2012-06-30-interet-general/

A croire que finalement, le concept prend son envol, de plus en plus de constructeurs se rendent compte de l’impact des économies à faire dans le domaine de l’ECS et de la température ambiante à intérieur des habitations.

A preuve le prochain billet dont je vous régalerai après avoir reçu une journaliste qui veut me voir…

Mais je sais aussi que le principe « économies d’énergie » se confond parfois dans l’esprit de certains avec écolo-bio… ce qui n’est pas incompatible dans beaucoup de cas, mais pas nécessairement indispensable.

Une maison construite en matériaux traditionnels – pour autant qu’on calcule soigneusement l’énergie grise des matériaux utilisés – peut révéler un moindre impact environnemental, de par sa sobriété tout au long des années d’utilisation, qu’une maison construite en matériaux « écologiques », « naturels », mais donc l’empreinte est abominablement néfaste, soit par l’acheminement de diverses parties du monde, soit par l’épuisement des ressources naturelles non recyclables utilisées pour la construire, et par le fait que le chauffage individuel, même au bois, consomme pas mal d’énergie .

Je ne vais pas polémiquer pour l’une ou l’autre ressource, je voudrais seulement attirer l’attention sur certains composants :

La terre cuite (brique rouge) consomme plus d’énergie que le béton, en tenant compte du ciment qui le compose. Faut le savoir.

La demande croissante en liège, matériau noble pour l’isolation écologique, mais dont le pouvoir isolant n’est finalement pas si performant, a tellement augmenté la pression sur les ressources naturelles –les forets de chêne lige- que certains territoires vivent dès aujourd’hui une désertification irrémédiable.

Le bore est un élément très commun dans la nature, mais il ne se trouve sous forme de minerais que dans deux sites au monde, dons un seul est exploité (exploitable ?) et devient ainsi une ressource non renouvelable. De plus une concentration importante de bore provoque des intoxications redoutables…

Construire en bois retarde ou empêche la libération du CO2 constituant, mais se chauffer au bois par contre, libère le CO2 utilisé par les plantes pour leur croissance, et le processus n’est neutralisé après quelques années que si le combustible provient de ressources convenablement gérées : un arbre abattu, un arbre de remplacement prévu avant sa maturité,  un arbre planté dès l’abattage pour une future croissance du capital forestier.

Le système de VMC, s’il est appliqué dans une maison totalement fermée, où l’air n’entre jamais –sauf le sas d’entrée des habitants- que par l’échangeur de chaleur qui peut être équipé de filtres G7 ultra performants, ce système assure sans doute une qualité de « pureté » exceptionnelle. Il peut tenter des personnes qui ont des nécessités vitales sur ce plan, ou pour lesquelles la recherche de pureté de l’air confine au fantasme hypocondriaque. C’est comme l’alimentation bio : si elle n’est recherchée que pour l’absence de nuisance, elle ne contribue pas réellement à une prise de position écologique, juste à la satisfaction d’une recherche d’excellence.

Je connais encore beaucoup de contre exemples qui montrent que ‘l’excès en tout est un défaut », mais je livre déjà ces premisses à votre attention

 

ps:je ne résiste pas à l’envie de poster une nouvelle photo de mon “home”.