Lors du terrassement, il nous est apparu très vite que les semelles de fondations traditionnelles ne convenaient pas pour le terrain excavé :

Les trois quarts de la plateforme sont creusés dans la roche, friable, certes, mais assez solide pour soutenir le batiment, alors que le creusement de tranchées formerait des saignées de taille très approximatives, en fragiliserait le terrain tel qu’il est.

D’ailleurs, étant donnée que le niveau -1, le rez de jardin est enterré sur trois cotés, le « hors gel » n’a pas le même sens que pour une construction en terrain plat, argileux ou sableux.

Reste la façade sud, du coté est, pour laquelle le niveau de la roche n’est pas atteint par le plat : il suffira de créer à cet endroit une tranchée à remplir de stabilisé pour rejoindre la roche et assurer la stabilité de ce coin de la dalle qui va constituer les fondations.

Une surface unique, 20 cm de béton armé d’un treillis métallique assureront la portance suffisante pour un batiment dont la maçonnerie ne pèsera pas 20 tonnes. J’ai plus de mal a estimer le poids de l’isolation, des bardages murs et toit et des finitions, mais je ne serais pas étonné que ça dépasse le poids du béton cellulaire mis en jeu.

Donc, rendez-vous pris, ce mardi 9 au matin à 7h30, le chantier démarre

Arrivée dans l’ordre de la grue qui a effectué le terrassement, du camion qui apporte quelques tonnes de cailloux (du 0/80) pour renforcer le chemin d’accès et les madriers de coffrage, puis d’un chargement de stabilisé, et enfin des fameux treillis pour amer la dalle.

Pendant que le camion voyage, la grue creuse : à 11h00, la tranchée de fondation sous le mur sud-est est creusée et remplie de stabilisé, puis damée.

La pose des madriers et la vérification des niveaux occupe encore une bonne heure, puis nous étendons un film de polyéthylène sur lequel nous répartissons de petit pavés : leur rôle est de maintenir le treillis à distance suffisante du sol pour qu’il reste noyé dans le béton lors de la coulée. Encore un petit tour avec la pelle pour creuser les trous destinés aux plots de béton qui soutiendront la terrasse, et il est temps de partir chercher encore du treillis, la quantité estimée étant insuffisante pour deux raisons :

La surface de la dalle est plus grande que le batiment nu, puisque les murs ainsi que l’isolation reposent dessus, d’où une surface de 15 % supérieure,

Les treillis de 5 m / 2 doivent se recouvrir légèrement, pour pouvoir être solidarisé par des liens qui les maintiennent en place, et la surface d’une pièce diminue de 15 %

Le chantier retrouve le calme pour la nuit.

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Le lendemain matin à 7 h00, fin de l’opération de placement de l’armature.

Au total nous utiliserons 10 plaques de treillis (moins un petit chouia) pour armer l’ensemble de la dalle. Faudra que je calcule le poids que ça représente.

Dès 8h00, la pompe à béton arrive sur place et s’installe dans le chemin d’accès. Le conducteur déplie l’immense tuyau qui arrive très aisément au coin sud-est de la dalle, le plus éloigné de la route.

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Le béton commence à couler. Un camion, puis le deuxième mais on se rend immédiatement compte que le métré est aussi insuffisant que celui de l’armature. Il faudra encore un troisième transport pour remplir le coffrage (en réalité 22 cm et pas 20) et les 5 plots de béton de la terrasse, qui n’étant pas coffrés, mesurent allègrement plus que ce qui était prévu. Au total 22 m³ de béton sont en place à 11h00. le temps est couvert avec des averses. Un peu d’eau, pas trop, excellent pour une coulée de béton, il ne va pas se dessécher au soleil.

Après midi clair, la surface prend correctement, puis suit dans la soirée une petite pluie fine qui va maintenir une saturation d’humidité plutôt favorable.

J’espère la prise pour les jours prochains, même s’il faut attendre le début du mois prochain pour que le tout soit solide.

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Et voilà le travail!