Un commentaire reçu de Christian booste ma réflexion : citation _Je serai heureux d’avoir un retour d’expérience quand à votre poêle avec bouilleur; marque, puissance etc..

J’avoue hésiter entre la fabrication d’un roket avec bouilleur et l’achat d’un poêle avec bouilleur (moins encombrant).

_Je ne connais pas réellement le rocket stove, mais le transformer en poele bouilleur me semble en contradiction avec les mécanismes de fonctionnement : Le rocket stove fonctionne durant un cours laps de temps pour accumuler la chaleur, à une température élevée, ce qui ne favorise pas l’échange de chaleur. Par contre si le circuit bouilleur continue à puiser sur la chaleur accumulée dans les parois, l’effet du poele sera diminué, il faudra le rallumer plus vite. Dans un poele bouilleur, la production d’eau chaude peut etre un sous produit de la production de chaleur. Et dans ce cas, l’eau chaude dépend en fin de compte de la température de l’air plus que de l’usage qu’on en fait. Dans une maison classique en hivers, quand on doit chauffer 24h/24, ça ne fait pas une grosse différence. Ça aura plus d’impact sur le fonctionnement du système quand en demi-saison, le rayonnement solaire permettra accumuler de la chaleur dans l’atmosphère intérieure de la maison par l’exposition favorable, sans mettre en route le système de capteurs solaire. Ce n’est pas encore mon expérience, mais celle de Geneviève, qui l’a utilisé pendant plus de 20 ans avec succès. Dans une maison passive, le problème se posera de la même façon en demi-saison, c’est pour cela que j’ai choisi un système de capteurs à tubes, qui se met en route à température relativement basse. Ces derniers jours, avec des températures extérieurs de 12 à 15 °, les capteurs montent allègrement à 40°-45°. C’est pas énorme, mais ça suffit pour déclencher la circulation, et faire remonter la température de l’accumulateur suffisamment pour des besoins d’eau chaude sanitaire et l’appoint de chaleur de la salle de bain. Ce qui fait que le poele n’a réellement servi que pendant les jours sans soleil de décembre et janvier, et au plus fort de la vague de froid de février. A raison d’une heure le matin, et de deux heures le soir. Bien sur mon système est prévu pour fonctionner avec une VMC double flux : le poele chauffe l’eau à 90% (soit 7 kw pour l’eau) et 10 % par rayonnement (environ 1 kw). La réserve d’eau chaude est envoyée dans le radiateur seche-serviettes de la salle de bain, dont la température monte à 22-23°, et rentre immédiatement dans l’échangeur pour réchauffer encore plus l’air frais provenant du puits canadien. Mon seul regret est de ne pas avoir trouvé un poele dans lequel la proportion de la puissance consacrée au chauffage de l’eau serait variable, et pourrait être réglée entre 50 et 90%. Je sais maintenant que ça existe, mais pas dans la marque que j’ai choisie, et donc peut être un peu plus cher. Il faut dire que le poele Marbella de 8 kw que j’ai trouvé chez Offenseite est particulièrement bon marché, pour un poele réellement étanche. En tous cas je ne peux que me féliciter de mon choix. Maintenant, avec les beaux jours, je ne vais sans doute plus faire beaucoup de feu, les capteurs solaires me donnent facilement 10 kwh par jour pour chauffer ma réserve d’eau, qui se maintient à plus de 60 °, bien que je puise dedans pour l’ECS, les lessives, le chauffage de la salle de bain… peut être que si j’ai une période sans soleil, j’aurai encore l’occasion de bruler quelques buches. Actuellement, j’ai consommé 1 stère et demi de mauvais bois depuis le début de la saison de chauffe (fin octobre). Mais il fait tenir compte que je n’occupe la maison qu’à 80%, puisque je suis encore à Bruxelles dans la semaine.