J’ai vraiment l’impression de franchir un cap initiatique.

Pour un autoconstructeur – mieux, constructeur autonome – l’escalier est un chef d’œuvre, un test définitif. Si tu le réussis, tu peux vraiment te vanter de ta prouesse.

C’est comme un diplôme de fin d’études.

En effet, pour faire un escalier, il faut maitriser plusieurs fonctions essentielles

La menuiserie pour le coffrage

Le ferraillage

La maçonnerie pour le béton

Et un peu d’ingénierie pour le calcul – meme si dans mon cas, escalier droit – les calculs sont réduits au minimum.

J’aï donc fait mes courses pour commencer le coffrage.

J’ai été voir mon fournisseur de bois local la scierie Willame, qui m’a fourni pour un coffrage provisoire, des plaques d’agglo plutôt que le bétonplex. Économie 60 % au moins. Et en plus découpées à la demande. Il ne me reste qu’à monter les planches, coffre de paillasse, cotés  et contremarches.

Suivra l’étape du ferraillage. Puisque je n’avais pas planifié cet escalier en coulant la chape de compression, j’ai la chance qu’il existe aujourd’hui des scellemenys chimiques quiu me permettent de rattraper la sauce.

J’ai le bonheur de bénéficier de l’étude d’un spécialiste en BA

Jacques me communique

J’ai considéré que l’arrivée de l’escalier au niveau haut se faisait sur un chevêtre béton dans lequel il est possible d’ancrer les armatures, ce qui ne serait pas possible dans une poutrelle de plancher.

Cet ancrage en partie supérieure est vraiment le point délicat de l’ouvrage qu’il faut particulièrement soigner. Il faut rustiquer la face avant du chevêtre et si possible créer une feuillure qui n’a pas été réservée au coulage de la dalle de plancher :

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Et il ajoute a ces conseils les dessins necessaires.

Je me sens de plsu en plus instruit. En quelques jours j’ai acquis des notions sur le ferraillage, les normes habituelles, les volumes et poids à prendre en considération, les termes techniques tels que « empochement », « beton rustique », épingles.

Je suis donc bien parti : demain je monte le coffrage que j’ai préparé mardi, et avec un peu de chance, je pourrai commencer le béton ce week-end.

À moins que je ne bénéficie de la présence de mon terrassier, que j’appelle au secours depuis quelques temps pour enterrer la conduite d’eau avant les gels qui s’annoncent pour la semaine qui vient.

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