Quel sont les rôles et les missions de l’architecte ?

En Belgique, il est obligatoire de faire appel à un architecte, non seulement pour l’établissement des plans, mais également pour le contrôle des travaux. La mission de l’architecte ne se limite pas au dessin des plans. Il répond à un programme et un budget. Il conçoit le projet dans ses détails techniques et intervient dans tous les stades de la construction du bâtiment jusqu’à sa mise en service. L’architecte peut d’autant mieux remplir sa mission qu’il suit l’opération de bout en bout

Il faut savoir que le permis de bâtir ne sera délivré que si l’architecte chargé de ce contrôle est repris sur le formulaire de demande de bâtir que signe le maître de l’ouvrage. L’architecte, quand à lui, signale qu’il est chargé de l’établissement des plans et/ou du contrôle des travaux légalement imposé et s’engage, en cas de mission complète, à faire part au collège des bourgmestre et échevins de toute décharge prématurée de contrôle de l’exécution des travaux. Dans ce cas, il est nécessaire de choisir un autre architecte pour terminer la mission.

Partant du principe que la construction devra être suivie de bout en bout par un maître d’œuvre, à mon sens ce ne sera pas de pure forme. Et si je dois collaborer avec un architecte, j’aime mieux que ce soit avec quelqu’un qui partage avec moi des concepts essentiels sur le travail que nous allons mener à bien en commun.

Le choix de l’architecte est libre sous réserve bien évidemment d’être régulièrement inscrit à l’ordre des architectes dont il dépend. Le contrat qui lie le maître ouvrage et l’architecte est un contrat de louage d’ouvrages qui peut se définir comme le contrat par lequel une personne s’engage à exécuter un travail de manière indépendante moyennant un prix ou un honoraire.

Vous voyez donc combien le choix de ce collaborateur peut être capital. Aussi pour ne pas me tromper, je me résous à en consulter plusieurs.

Mais comment trouver des architectes à qui demander une entrevue pour les tester ?

Ma première démarche consiste à chercher près du lieu où se fera la construction. Les pages d’or pourraient me donner des indications. Je tâche de les recouper en cherchant dans mes connaissances quelqu’un qui connaît quelqu’un… L’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours me donne une adresse près de la botte du Hainaut.

Téléphone : cet architecte est à la tête d’un bureau spécialisé dans la construction de bâtiments industriels, une maison de vacances ne fait pas partie de ses programmes, il me refile le nom d’un ses copains de promotion.

Première visite à quelqu’un qui a établi son bureau à la campagne, qui respire le grand air, qui semble avoir de l’expérience. Le premier abord est décevant : il habite une grande bâtisse traditionnelle rénovée dans le genre actuel, très mal orienté, froide et noire dans la partie professionnelle. De quoi me faire douter de son intérêt pour une maison bioclimatique. Quand je lui parle de suivre moi-même le chantier en faisant appel aux différents corps de métier nécessaires, il sourit gentiment. Je ne parle donc même pas d’autoconstruction, j’ai la sensation qu’il ne comprendrait pas le mot. Je lui donne mon budget : il prend sa calculette et me donne la surface du bâtiment qu’il pourrait me proposer 60 m² de la cave au grenier. Un « carré » de 5 mètres sur 6 sur deux niveaux dans lequel il faudrait loger de petites pièces standard.

Envolés mes rêves d’espace modulable à volonté, extensible en fonction du nombre de participants à la fête, il faudra rentrer dans le concept cuisine - salle de bain – garage et tant pis pour les visiteurs éventuels.

La déception ne se lit pas sur mon visage, je n’ai pas encore assimilé le concept qui m’est présenté, je n’arrive pas à faire le lien avec ce que je porte en moi comme espoirs et projets.

Retour la case départ : un coup de fil pour renoncer à cette collaboration et je me tourne vers l’adresse suivante.

Ici, l’accueil est meilleur, plus d’écoute. L’autoconstruction est pensable mais visiblement celui-ci n’est pas extrêmement intéressé par le bioclimatisme, même s’il en applique certaines recettes, et il n’a que je sache, pas d’expérience dans l’encadrement d’un « castor ».

Passons donc au suivant : une adresse à Liège. Un profil intéressant, une âme d’artiste, un savoir faire pour économiser les sous de son client, mais il habite un peu loin pour que je croie à un suivi constant et sans difficulté supplémentaire.

Au suivant donc.

…/… A suivre