C’est comme le monstre du Loch Ness, si ce n’est qu’on verra un jour sa queue.

Lu dans le bulletin de Livios :  Un peu de fumée sans feu

Le sujet des risques accrus d’un éventuel incendie dans une maison passive refait surface en cette période de vaches maigres pour l’info. Toujours cette fameuse étude en cours dont on commence à distiller des parties peut-être pas tout à fait significatives.

La question de l’influence de l’isolation sur le comportement d’un feu domestique est controversée : l’influence de la ventilation controlée est vue soit comme un frein à la combustion, soit comme un facteur d’accroissement de risque de retour de flamme, le fameux ‘back draft’ — littéralement : tirage en retour — qui correspond à une explosion de fumées.

C’est le but de cette étude sur les conséquences de l’isolation accrue des maisons passives : déterminer en quoi l’importance de l’isolation d’une maison passive pourrait constituer un accroissement de risque. Mais bien souvent, les détracteurs parlent d’ossature bois, ou de matériaux dits naturels » en disant maison passive, ce qui fausse le débat.

Si je crois dans le système, je vais répandre la bonne parole disant que la maison passive ne provoque aucun accroissement de danger, au contraire.

Si au contraire j’ai peur de l’influence que ce système constructif pourrait avoir sur mon mode de vie ou ma manière d’habiter, je vais en dire tout le mal possible et tenter d’en démontrer  (sur base de mes émotions) tous les « dangers », particulièrement pour les soldats du feu dont le dévouement –réel- servira de –mauvaise- raison à dénoncer ce que je hais.

Passons.

J’ai donc avec l’insufflation de l’isolant dans la structure bois, terminé le gros œuvre.

Du moins si j’excepte les gouttières qui seront posées fin de cette semaine, et le bardage – pour lequel j’hésite encore- mais est-ce que cela fait parti du gros ou du second œuvre ?

Je commence à penser concrètement à l’étanchéité à l’air. Pour cela, je dois plafonner (i.e. enduire d’une couche de platre de +/- 15 mm toutes les parois en contact avec l’espace extérieur.

Ce qui suppose que toutes les conduites qui doivent passer dans les murs soient en place. A commencer par l’électricité, qui devient l’objectif des semaines qui viennent. A l’aide des plans de selfmatic qui m’a procuré le matériel prêt à poser, et qui retiennent toute mon attention,  j’étudie les schémas,  pas a pas.

J’ai donc commencé ce matin à placer les boites dans les murs partout où doit venir une prise, un interrupteur ou une dérivation. Ici viendra la cuisine :

En quelques heures, j’ai préparé les encastrements de tout le niveau rez de chaussée. J’ai alors commencé à tirer les cables depuis le tableau jusqu’aux boites.

C’est là que ça se complique. Pour assurer l’étanchéité à l’air au niveau des entrées de boites, j’ai commandé des cables VOB au lieu des traditionnels tubes annelés préfilés. Mais tous les cables qui vont passer dans le sol (noyés dans la chape) doivent etre protégés par tubes annelés. Donc – un surcout de la maison passive- je dois enfiler toutes ces portions de cables, et cela m’a demandé de me procurer environ 300 m de tube annelé (en provenance de brico dépôt à Maubeuge). La dépense n’est pas conséquente, mais le travail d’enfilage sera quand meme non négligeable.

Je m’y suis mis cet après midi. Je ferai le point au prochain post sur mon rendement dans cette nouvelle fonction.