Une bonne semaine passée sur place m’a permis de donner un coup de collier, avec l’aide adéquate en ce qui concerne les linteaux : les derniers blocs à poser sont sur place pour couronner les deux murs pignons.

Samedi dernier, j’ai organisé un « chantier » : avec mes deux « ouvriers » du jour, (mon fils et mon cousin), nous avons mis en place en quelques heures les dix mètres de coffrage et de béton armé qui couronnent les baies du « rez de chaussée » du coté sud.

montage linteau 5m

Ce n’est pas a proprement parler difficile, mais c’est impressionnant.

D’abord pour travailler à cette hauteur, sachant que je n’ai toujours pas réussi à me procurer un échafaudage complet pour la façade, il faut être prudents, d’autant plus que la portion de mur comprise entre les deux fenêtres, qui ne tient encore à rien, un mur de blocs de béton cellulaire à 2,25 m de haut et sans croisements perpendiculaires ne supporte pas de pression latérale.

Ensuite, même si ça ne parait pas une grande distance, cinq mètres, c’est en réalité un module hors normes. Depuis que je compare ma construction avec d’autres, je me rends compte qu’une portée de 5 m est importante. Beaucoup de bâtiments ne dépassent pas des maximum de 3 à 4 mètres, avec des murs de refend, des colonnes armées ou tout autres solution pour limiter les portées. C’est sas doute une des grandes originalités du béton cellulaire de permettre cette performance.

Et enfin, les linteaux sont remplis de béton, ce matériau que je redoutais de manipuler en commençant la construction, parce que c’est lourd à cause des cailloux, sale et agressif à cause du ciment. Mais bon, j’ai ramené une demi tonne de cailloux 0/30, 150 kilos de sable et 4 sacs de ciment et en 5 remplissages de la bétonnières, nous avions ce qu’il nous fallait.

Contrairement au BC, le béton de ciment se manipule à la pelle, par seau, par brouette, et il faut le monter à bout de bras jusqu’à l’endroit où on commence à le mettre en place, à le tasser, le faire rentrer dans les recoins des armatures. Mais à 17h00 (en ayant commence vers 13h00), nous étions au bout.

remplissage linteau U

Il ne me restait plus qu’à monter les trois rangs qui couronnent le mur sud, pour donner au toit les 5 degrés ou 9 % de pente nécessaire au toit de bac acier. C’est là que j’ai apprécié les blocs qui s’emboîtent l’un dans l’autre. J’ai pu placer pratiquement un rang complet à chaque fois sans devoir retravailler l’alignement, juste prendre soin de les poser sur un lit de colle assez régulier et horizontal pour que le mur soit bien vertical. Une légère pression sur chaque bloc, niveau en main, une petite rectification d’emboîtement, et le mur s’est élevé de 25 cm en quelques minutes.

mur sud completComme le montre la dernière prise de vue, il ne reste plus que quelques blocs à ranger sur le mur pignon pour rattraper le niveau de la poutre, qui est ici figurée par un tronc de sapin. (j’en ai encore d’autres sur le terrain, mais pas assez pour faire ma charpente avec, c’est dommage!?)

le pignon ouest presque terminé

Les isolations du toit et des murs vont communiquer sous le toit, contre les poutres pour former un cocon bien continu et ne permettre aucun passage de chaleur une fois mises en place.

J’attends donc la livraison de mes poutres FJI, des lattes et de plaques de celit 4D (sous toiture, pare vapeur et contreventement tout à la fois). Ce sera la dernière étape pour assurer le hors d’eau.

A ce moment là, je suppose que je commencerai à avoir un peu plus de temps pour les considérations et explications sur ma construction.

Maintenant, j’y retourne, le camion livre lundi.