Cette fois-ci, j’interviens sans photos. Il faudra attendre que je retourne sur mon chantier mu ni de mon appareil pour que je puisse vous montrer où en est la construction. Hé oui, à mon dernier transfert Bruxelles Cerfontaine, l’appareil est resté en arrière, il ne nous a pas suivi.

Mais cela ne nous a pas empêché de continuer à bâtir.

Nous avions d’abord fixé le lundi suivant le 15 août pour poser le plancher du niveau zéro, le rez de chaussée, qui constituera en même temps le plafond du niveau -1, le rez de jardin.

C’était sans compter avec la réglementation du travail : le 15 août, jour férié, tombant un jour habituel d’inactivité, j’apprends le 14 (vendredi) que le camion ne peut pas venir le lundi… et tout mon plan s’effondre (le plan seulement, le batiment est toujours debout). La main d’œuvre que j’avais convoquée pour assister à la déposer des hourdis doit être décommandée, et il me faut d’urgence une autre solution

D’autre part je ne suis pas libre le mardi, puisque j’ai promis de conduire ma belle sœur et son mari à zaventem. Je fais postposer la livraison au mercredi, première heure. Et je déniche rapidement un voisin qui sera là aussi à la première heure, puisqu’il est sur place.

Première heure, c’est 7 heures du matin. Et a 7 heures du matin le camion se présente a mon adresse, avenue des hêtres. La feuille de route ne mentionne pas que l’accès du chantier se fait par la rue communale. Demi tour, ou plutôt marche arrière pour le camion et nous voila a pied d’œuvre.

Nous sommes quatre : le chauffeur avec son camion et sa grue, moi et mon voisin sur le mur, et Christine sur la camion. Oui, Christine est montée sur le camion, pour passer les chaînes de la grue aux hourdis, pendant que le chauffeur sur son siège tout la haut dans sa grue, nous amenait les poutres de béton a portée.

Délicatement diriger la flèche, descendre doucement, ajuster à la main en tirant sur les chaînes, le premier hourdis prend place. Le suivant est déjà la, puis le suivant. On dirait un jeu d’enfant de placer les barres de béton l’une contre l’autre, et au fur et a mesure, le plancher devient plus grand. Une bonne heure après le dernier hourdi prend place, avec un décalage de 3 cm par rapport à la largeur de l’espace prévu.

Signer le bon, merci monsieur, au revoir monsieur, et la journée peut commencer. Vendredi à la première heure, ils arrivent avec le béton pour la dalle de compression. D’ici là, il faut avoir fini le coffrage en blocs tout autour des hourdis que nous venons de poser, et placé le ferraillage de la dalle.

Autre travail, non prévu, un des hourdis (une découpe) n’est pas à la bonne longueur, il faut en enlever un morceau. Je suis tout à fait désarmé pour le faire, mais j’ai encore un voisin (un autre) qui possède le matériel ad hoc. C’est quand même bien, à des kilomètres de tout lieu habité, de trouver toutes les compétences nécessaires à notre portée. Il arrive avec sa disqueuse et les 20 cm excédentaires disparaissent.

Je peux continuer à coller mes blocs sur le pourtour du mur. A noter que je n’ai plus besoin d’échafaudage, maintenant, je peux traverser la maison en diagonale.

À la fin de la journée, les treillis de fer à béton sont en place, les découpes faites au tour de la cage d’escalier, le film plastique pour l’étanchéité est mis en place, j’ai même eu le temps de vérifier les plus grands espaces entre hourdis, pour les bloquer avec des morceaux de béton cellulaire, histoire d’éviter que le béton qu’on versera dessus ne se retrouve au sous-sol. Je peux attendre le matin en toute tranquillité.

Et a 7h30 le vendredi, arrivée de la pompe à béton. Ça je connais, c’est le même matériel que pour Une dalle de fondation. Mais comme ce ne sont pas les mêmes ouvriers, ils se sont une fois de plus présentés à l’avenue des hêtres !

Le temps d’installer la grue, et le camion de béton arrive. Me voila donc sur mon plancher de béton, les bottes aux pieds, avec en main le tuyau de la pompe, en train de « diriger » la coulée, en essayant d’étaler le plus possible. Le conducteur de la grue dirige bien sa machine, il n’y aura pas trop a étaler. Heureusement, parce que la règle vibrante que j’avais demandée n’est pas arrivée. Il faut donc tirer au râteau et à la latte. Christine monte avec moi pour manier le râteau, je tire la latte de trois mètres. Heureusement que le béton est assez souple, le résultat final n’est pas super lisse, mais il est horizontal, les aspérités du béton passeront dans la chape qui suivra plus tard.

Et voilà le travail, j’ai un plancher, on peut passer à l’étape suivante : isoler les murs enterrés, et remblayer le terrain du coté nord.