Dès que la décision a été prise de remplacer la caravane qui se trouvait sur le terrain que nous venions d’acheter, il s’imposait commune évidence que cette construction devait être au moins économe en énergie.

La première raison était pécuniaire. Ça ne fait plaisir à personne de sortir de sa poche de l’argent qui s‘en va en fumée.

La deuxième raison plus philosophique était plus écologique : surtout pour une maison de vacances située au cœur d’une forêt, ça me semblait primordial d’avoir l’empreinte écologique la moins invasive.

Et a cela s’ajoutait une troisième raison, plus personnelle : voilà un terrain d’étude formidable : la mise en œuvre d’une construction, c’est la meilleure occasion pour apprendre plus sur tout : techniques de construction, argumentaire écologique, protection de la nature et de la santé, retour aux sources. Un vrai laboratoire.

Une autre évidence s’est aussi imposée dès le départ : je choisissais l’autoconstruction comme hypothèse de travail.

Plusieurs raisons à cela aussi.

Vous l’aurez vite compris, La première raison était pécuniaire. Notre capital étant des plus modestes, si nous voulons avoir quelque chose d’utile et d’agréable, il faudra en avoir plus pour notre argent, et comme je suis disponible à plein temps, je ne vois pas pourquoi je ne valoriserais pas ce capital.

Une autre raison touche à un réflexe fondamentalement ancré en moi : on n’est jamais si bien servi que par soi même, autrement dit « ce que nous faisons nous mêmes, nous le faisons bien ». Même si je ne suis pas qualifié pour faire ce métier, je suis disposé à apprendre, et j’aurai en plus l’avantage de le faire pour moi, donc avec plus d’amour d’attachement et de désir de parfaire mon ouvrage.

Il n’est bien sur pas question de faire tout et n’importe quoi, mais de n’avoir recours à un « spécialiste » que quand je sais quoi lui demander et comment je souhaite qu’il le fasse

Et a cela s’ajoutait une troisième raison, plus personnelle : l’autoconstruction est un moyen de développement personnel. Il s’agit à mon sens d’une voie initiatique qui mettra en œuvre tout un aspect de ma personne auquel j’ai jusqu’ici assez peu donné de place. J’ai aussi découvert que je ne suis d’ailleurs pas le seul à le penser et cet article a été pour moi un révélateur de mon désir profond.

A partir de ce moment, je me suis mis à phosphorer. Avec l’aide d’internet et de tous les échanges que l’on rencontre sur les sites de constructeurs, le projet a commencé à prendre corps.

La première épure ressemblait à ceci :

de l'air et du soleil

Et elle s’accompagnait d’un certain nombre de choix qui devenaient de plus en plus évidents.

Les volumes les plus simples possibles, utilisation maximale de l’énergie gratuite fournie par le soleil, et de celle procurée par les bois environnants. La parcelle étant implanté en pente douce vers le sud (c’était un argument dans le choix de ce terrain), le recours a l’énergie solaire sera rentable. Et comme l’environnement est des plus vivifiants, la nécessité s’imposait d’avoir un intérieur « extensible » sur l’extérieur : grande baie vitrée au sud, terrasse ensoleillée et paysage intermédiaire entre le jardin et le parc, en profitant de la présence de nos grands chênes.

…/… A suivre